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Historique

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HISTORIQUE


Salle des fêtes : "Expression libre d'Ussé, en souvenir de ses habitants, selon une idée du conseil municipal " (Jean Parisot, mars 1994)

Situé à mi-chemin entre Tours et Saumur en descendant le cours de la Loire, Rigny-Ussé se trouve au centre d’un quadrilatère formé par Azay-le-Rideau, Chinon, Bourgueil et Langeais.
Proche d'une quinzaine de kilomètres de ces villes, il offre, à partir de celles-ci, un accès facile et agréable.
Placé sur la départementale 7, le village se déroule tel un long ruban, d’est en ouest. De pittoresques maisons anciennes faites de tuffeau et recouvertes d’ardoises se suivent, pour la majorité, le long de la rue principale qui part du Port Gautier pour aboutir au fameux château dont, dit-on, Charles Perrault s’inspira pour son conte de fées « La Belle au bois Dormant ». Cette voie, bordée par l’Indre au nord, est adossée au coteau joliment boisé au sud ; elle est complétée par l’Ile Saint-Martin formée par les bras de l’Indre d’où l’on a la plus belle vue sur le château et le coteau. Le vallon de Rigny, écrin de verdure où se blottit la vieille église Notre-Dame-de-Rigny et sa fontaine miraculeuse, abrite également de nombreux hameaux aux demeures typiques. La Loire, sur laquelle la commune vient se reposer côté nord, apporte sa touche bucolique par ses paysages et sa lumière inégalable.
C’est dans ce cadre de vie calme et enchanteur du Ridellois que tous les Rigny-Usséens vous diront sans hésiter que Rigny-Ussé est vraiment un village où il fait bon vivre !

- HISTOIRE DE RIGNY-USSE -

Avant d’aborder l’histoire locale, il faut avoir présent à l’esprit que le village est constitué de deux sites distincts à l’origine : Rigny (Renacium) à l’est et Ussé (Ucerum) à l’ouest. Malgré la différence d’appellation, aucune discontinuité géographique véritable n’existe et la fusion officielle de ces deux localités eut lieu tardivement en 1860. Au fil des siècles, ces deux bourgs se sont partagé l’autorité. Rigny, proche du bas clergé et du clergé régulier (propriétaire de l’église, du prieuré et du cimetière), avait la charge des âmes. Ussé, avec le château et le prieuré, assurait le pouvoir laïc et le pouvoir ecclésiastique.
Déjà, à l’Âge de la pierre, l’homme occupait le coteau et le plateau ainsi que l’attestent les silex taillés recueillis dans le vallon et sur le plateau de Rigny. La découverte d’une nécropole constituée d’une vingtaine de tumulus sur le coteau indique que celui-ci était habité à l’Âge du fer. Les habitations, essentiellement troglodytiques à l’origine, ont progressivement été améliorées par l’adjonction de constructions rudimentaires accolées aux cavités dans le roc. A l’époque gallo-romaine, il semble que la population ait atteint une forte densité si l'on considère le niveau d’exploitation des carrières. A noter que le vallon renferme de nombreux tessons de céramique s’étendant depuis cette époque jusqu’au haut Moyen Âge.
Nous savons qu’au Ve siècle des religieux viennent s’installer au lieu-dit Saint-Paul, à l’est de Rigny (un peu avant Port Gautier) pour y prêcher la religion du Christ. Ils y construisent une église et un monastère dont toute trace a aujourd’hui disparu. Au IXe siècle, les bénédictins de Cormery envoient quelques moines pour poursuivre l’œuvre de leurs prédécesseurs et y fondent un prieuré. Ils reçoivent du seigneur d’Ussé des terres et des bois qui forment alors la Borderie de Saint-Paul. C’est au XIe siècle, sur les bases de deux églises plus anciennes, dont l'une date du VIIIe siècle, que Notre-Dame-de-Rigny est construite. Les dimensions de l’édifice ainsi que les améliorations réalisées au cours de la période médiévale témoignent de l’importance exceptionnelle de Notre-Dame-de-Rigny pour une simple église paroissiale.
Parallèlement, à trois kilomètres de là, vers le couchant, se dessinaient les prémices du château. Stratégiquement placé pour contrôler la navigation fluviale et le passage entre Tours et Chinon, il est tout d’abord forteresse en bois, édifiée par le viking Guelduin 1er. Celle-ci est rebâtie en pierre par son fils en 1040. Le bourg d’Ussé commence à naître. Les religieux pensent alors à se rapprocher de ce nouveau centre et bâtissent la petite chapelle Sainte-Foy, dans le jardin du seigneur, non loin de celle qui existe aujourd’hui. Ils construisent également le prieuré Sainte-Foy, probablement en face du château. Tout en s'établissant à Ussé, ils continuent à pourvoir aux besoins spirituels de Rigny.
Comme nous l’avons vu, la paroisse s’est constituée à partir du XIe siècle autour des deux pôles liés aux repères monumentaux. Le premier autour du château d’Ussé et du prieuré Sainte-Foy, qui détiennentt les pouvoirs laïc et ecclésiastique. Le second autour des lieux de culte de Rigny, appartenant à l’abbaye tourangelle de Cormery. Ce pôle comprenant l’église paroissiale Notre-Dame-de-Rigny, l’ermitage Saint-Paul et le cimetière, conserve sa responsabilité religieuse et funéraire. L’ermitage Saint-Paul semble avoir été rattaché à la paroisse de Rigny vers la fin du XIIe siècle. La légende veut qu’un proche du roi Arthur (fondateur de la Table Ronde), le sénéchal Keu, y ait été enterré, vers l’an 500, après avoir fondé la ville de Chinon.

Tous les ans, à la date de l’Annonciation, on célébrait avec faste et solennité la marsesche, fête de Notre-Dame de mars, amenant de nombreux fidèles à Rigny, souvent venus de fort loin. Lors de ses fréquents séjours en Touraine, Louis XI ne craignait pas de traverserla grande forêt de Chinon où il aimait chasser pour venir assister à la messe à Notre-Dame-de-Rigny pour laquelle il avait une dévotion
fresque
particulière. Nous savons par les registres qu’il y fit de nombreuses offrandes en écus d’or. Au XVe siècle, le château est reconstruit sur un modèle voisin de celui de Langeais. En 1499, Jacques d’Espinay, seigneur d’Ussé, obtient de Louis XII le droit de faire tenir quatre foires par an et un marché par semaine.
prieuré Sainte-FLe XVIe siècle voit l’édification, toujours par Jacques d’Espinay, d’une nouvelle église proche du château, Sainte-Anne d’Ussé. Cette église qui devient chapelle collégiale quelques années plus tard est une œuvre remarquable de la Renaissance. C’est aussi l’avènement d’une nouvelle paroisse limitée à l’enceinte du parc du château et à ses occupants. De son côté, la population des deux bourgs, relève toujours de la paroisse de Rigny, mais celle-ci perd ses monopoles au fil du temps : mariages, baptêmes, puis sépultures. En 1682, on démolit le oy d’Ussé, très endommagé par les fréquentes crues de l’Indre.

L’habitat, au XVIIIe siècle, se présente sous la forme d’une mosaïque de fermes isolées et de hameaux. Seul Ussé peut montrer un alignement de 31 maisons ! Au début de ce siècle, le maréchal de Vauban apparenté aux seigneurs d’Ussé passe quelque temps au château et dessine les plans des travaux qui permettront la construction de la partie « italienne » ainsi que les terrasses.

Comme un peu partout en Touraine, région calme et mesurée, le village n’a pas à souffrir beaucoup de l’époque révolutionnaire, si ce n’est du manque de pain généralisé. A la création des départements par l’Assemblée constituante, Rigny devient chef de canton englobant Saint-Benoît, Rivarennes, La Chapelle-aux-Naux, Bréhémont, Rigny, et le reste jusqu’à la constitution de l’an VIII (1800). La première Assemblée communale se déroule le 13 avril 1790 dans la salle commune et, en 1791, le curé prête serment d’être fidèle à la nation, à la loi et au roi. En juin de la même année, les 6 canons du château sont réquisitionnés pour la défense du pays et en 1792, la Garde Nationale est instituée : le canton de Rigny forme un bataillon de 10 compagnies de 60 hommes chacune.

Puis c’est l’Empire, accueilli avec une joie délirante, mais on manque de témoignage pour dire quel tribut la population a payé aux guerres napoléoniennes. En 1808, les propriétaires du château remettent à la municipalité la cloche de l’église de Rigny qui se trouvait dans la chapelle Sainte-Anne depuis l’établissement des temples « décadaires ». Les opinions ont souvent tendance à suivre le coq du clocher ; après avoir fêté l’Empire, le conseil municipal suivi par toute la population acclame avec brio, successivement : la royauté, la République de 1848 et le Second Empire.

Grâce à un important legs, l’aide de la commune et de l’État, après trois ans de travaux, s’achève l’édification de la nouvelle église en 1859, en plein centre du village, concrétisant un projet de 1701 ! La fusion officielle des deux entités du village est décidée en 1860 : il se nommera dorénavant Rigny-Ussé. Pour donner consistance à cet évènement, on construit la mairie, l’école de garçons et le logement de l’instituteur. Aucune école publique de filles n’est envisagée ; une école libre, dirigée par des religieuses de la congrégation Saint-Joseph de Lyon existe déjà depuis 1825, sous l’impulsion de la duchesse de Duras et la comtesse de la Rochejacquelin.

Durant la guerre de 1870, en octobre, la commune est visitée par une compagnie de francs-tireurs puis occupée par les prussiens du 28 février au 5 mars 1871. Il est dit qu’« ils furent exigeants mais que personne n’eut à se plaindre de quelque manière que ce soit ».   

L’histoire de Rigny-Ussé serait incomplète si on ne citait pas les nombreuses inondations qui, au cours du temps, ont dévasté les   récoltes de la vallée obligeant les habitants de l’Île Saint-Martin à demander asile à ceux du coteau. Né sous le signe de l’eau, le pays  a dû subir non seulement les crues de l’Indre, mais surtout celles terribles de la Loire ! Les grandes crues du fleuve ont frappé la contrée avec une régularité surprenante : 1846, 1856 et 1866. La plus forte est celle de 1856 : les maisons sont emportées, le Cher, la Loire et
l’Indre sont mêlés, le niveau d’eau atteint plus de 2 mètres au dessus du sol. On retrouve la marque gravée de ces inondations en divers endroits de la commune. Une petite chapelle commémorative de l’inondation de 1846 – Notre-Dame-des-Eaux – a été érigée sur la rive droite de l’Indre. Ce petit monument, dont la taille donne une idée de l’élévation des eaux, est toujours visible en bordure de la rue de la Loire (D16) à quelques mètres du Pont-Neuf.

Pour ce qui concerne l’industrie, il existait à Rigny-Ussé une minoterie, établie sur l’Indre, au pied du château. Depuis 1888, elle avait pris une extension considérable et était un modèle technologique pour l’époque : la vapeur suppléait à la force de la rivière si nécessaire et elle était éclairée à l’électricité. En 1891, un chemin de fer – système Décauville – était mis en service entre le moulin et la gare de Rivarennes. Un pont en fer fut jeté sur l’Indre, au déversoir des « poulies » ; on en voit encore les vestiges sur la rivière derrière l’ancienne école de filles. Cette minoterie occupait chaque jour 25 à 30 personnes en plein emploi. Hélas, le 5 janvier 1897 au soir, un incendie se déclara et tous les efforts déployés furent vains. En deux heures, tout était consumé. On présume que ce sinistre est imputable à l’électricité.

Quant à la vie économique du village, celle-ci a toujours été essentiellement agricole. Ses habitants ont développé une économie basée sur la culture alternée des céréales et du chanvre. Celui-ci, cultivé depuis des temps immémoriaux dans la partie basse du pays, était vendu aux commerçants d’Angers venant s’approvisionner en janvier et février de chaque année. La demande en chanvre était très forte, la batellerie ligérienne consommant quantité de cordage. Puis l’apparition du train à vapeur, supplantant la navigation fluviale, fait disparaître progressivement cette culture. Sur le coteau, on rencontre encore d’immenses vergers, troisième source économique de la commune après le blé et le chanvre : pommiers et poiriers principalement. On y trouvait également d’autres fruitiers  : pruniers, cognassiers, etc. sans oublier la vigne pour la consommation courante et le vin. La « pomme tapée »    était une spécialité du pays  très prisée. Quant aux prunes, elles étaient acheminées vers le chef-lieu du département pour répondre à la demande des fameux « pruneaux de Tours ». C’est assez récemment que la culture du champignon, pratiquée dans les vastes caves et carrières de tuffeau, a connu un développement significatif pour ensuite disparaître.

Bien entendu, la gent animale était largement représentée dans ce milieu agricole où on a labouré à la traction bovine pendant des siècles avant d’employer le cheval, en attendant l’arrivée du tracteur mécanique. Chaque ferme possédait son cheval (sinon deux), son cochon et quelques vaches… Les abeilles étaient aussi de la fête et le miel a connu sa belle époque ; à la fin
du XIXe siècle, on dénombrait encore plus d’une centaine de ruches sur la commune !









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